Qui doit s’occuper des réparations d’un local loué ?
Patrick Gordinne Perez2025-03-11T06:06:18+00:00Je ne suis pas responsable de toutes les réparations du local que je vais louer.
Vous allez occuper un local en tant que locataire. Cependant, lorsque vous examinez le contrat de location de locaux commerciaux proposé par le propriétaire, vous constatez qu’il vous oblige à assumer la responsabilité de toutes les réparations nécessaires, et vous n’êtes pas prêt à l’accepter. Mais quelles sont les réparations nécessaires ?
Dans les baux, concernant les réparations, la LAU établit les règles suivantes :
- Réparations nécessaires.Le propriétaire est tenu d’effectuer (sans droit d’augmentation du loyer) les réparations nécessaires pour maintenir le bien en état d’habitabilité pour servir à l’usage convenu (sauf si la détérioration est imputable au locataire).Par exemple, réparer un toit pour éviter les fuites ou réparer des conduites d’eau.
- Réparations mineures dues à l’usure.Toutefois, les réparations mineures rendues nécessaires par l’usure due à l’usage normal sont à la charge du locataire.Par exemple, un drain d’évier bouché, une réparation de citerne…
Logement et locaux
Ces règles sont obligatoires dans les baux d’habitation, mais pas dans les baux à usage autre que d’habitation (locaux, entrepôts industriels, bureaux, etc.), puisque ces baux sont régis en premier lieu par la volonté des parties contractantes.Attention!Par conséquent, la clause proposée par le propriétaire est valable et, si vous l’acceptez, vous risquez de devoir assumer des dépenses élevées dans le futur.Donc:
Insistez pour que le propriétaire applique les règles indiquées (au motif qu’il s’agit du régime de réparation établi par la loi).
Si le propriétaire n’est pas d’accord et que vous souhaitez réellement louer les lieux, examinez certaines formules intermédiaires qui peuvent limiter votre responsabilité potentielle en matière de réparations.
Des formules plus équilibrées
Type de travail. Si vous n’avez d’autre choix que d’assumer les réparations nécessaires à la préservation des lieux, une possibilité est d’exclure de cet engagement les dommages aux éléments les plus importants (et qui sont à la charge du propriétaire), car ce sont eux qui peuvent entraîner des coûts plus élevés. Par exemple:
- Vous pouvez convenir que le propriétaire devra effectuer, à ses frais, tous travaux d’entretien et de réparation nécessaires sur la structure, la toiture, les façades ou les installations des locaux.
- Si le local est situé dans un immeuble divisé en propriété horizontale, ajoutez que tous travaux de réparation ou d’entretien effectués sur les parties communes de la propriété seront à la charge du propriétaire.
« Le locataire, renonçant expressément aux dispositions de l’article 30 par rapport à l’article 21 de la LAU, s’engage à effectuer les réparations nécessaires pour maintenir les locaux en état de servir à l’usage convenu, à l’exception des réparations qui affectent la structure, la toiture, les façades ou les installations des locaux, qui seront toutes assumées et en tout état de cause par le bailleur à ses frais, sans droit d’augmenter le loyer pour cette raison. »
Limite quantitative.
Une autre option est que vous preniez en charge les réparations nécessaires, mais en fixant un montant limite au-delà duquel le propriétaire sera responsable des réparations. Note. Dans ce sens :
- Limite par réparation. Une possibilité est de convenir d’un montant maximum par réparation, de sorte que le propriétaire soit responsable des réparations supérieures à ce montant, tandis que les réparations inférieures seront à la charge du locataire.
- Limite globale. Une autre option est de convenir d’un montant maximum et global, de sorte que le locataire soit responsable des réparations jusqu’à un montant limite, au-delà duquel toutes les réparations seront à la charge du propriétaire. Note. L’avantage pour vous de cette deuxième option est que vous connaissez déjà à l’avance le montant maximum pour lequel vous pouvez être tenu responsable de ce concept pendant toute la durée du contrat.
Cette clause est valable, puisque les baux à usage non résidentiel sont régis en premier lieu par la volonté des parties. Essayez de ne pas accepter cette clause ; et si vous n’avez pas d’autre choix que de le faire, limitez votre responsabilité potentielle pour ce concept.